Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/131

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cieuse, elle dansait bien, et sa voix était harmonieuse. Le jeune homme, qui avait été choisi sans amour, avait bien été fier du choix de sa souveraine, mais le cœur ne s’impose pas… Il vit la jeune fille, il l’aima ; il l’entendit chanter, la vit danser, et l’amour devint une passion… Zingha savait tout ce qui se passait autour d’elle ; avertie de l’infidélité de son amant, elle fit venir les deux victimes devant elle… Le souvenir de l’infidélité de don Pedro lui rendit ce caractère de hyène que l’amour qu’elle avait pour ce jeune homme avait en partie effacé.

— Eh quoi ! s’écria-t-elle, toujours trahie ! toujours ! Dans cette dernière affection, elle avait en effet le droit d’être blessée ; mais, en amour, qu’est-ce que le droit ?…

— Écoute, dit-elle au jeune officier, qui, plus pâle que la mort, attendait quel serait son sort, écoute-moi… Tu prétends que tu n’es pas coupable !… prouve-le-moi !

Elle tira son poignard de sa ceinture d’or,