Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/132

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et le mettant aux mains du jeune homme : Frappe cette fille, et je te crois !…

Le malheureux reçoit le poignard, il regarde la jeune fille, qui, renversée sur un coussin, paraît privée de vie, et lui présente un sein beau et modelé comme celui d’une statue d’ébène ; il hésite !

— Eh bien ! dit la reine, que veux-tu faire ?… Le jeune homme avance… il recule… Enfin il frappe et tue la malheureuse victime, plus condamnée peut-être par lui que par sa rivale !

Après cette sanglante exécution, le misérable revient aux pieds de son juge, et dépose le poignard tout sanglant en baissant sa tête, chargée maintenant du double poids d’un crime et de son infidélité. Zingha le regarda long-temps de manière à lui laisser croire qu’il aurait sa grâce. Mais le crime était trop odieux.

— Qu’on l’emmène, dit la reine, et que son sang ne se mêle pas à celui de sa victime… Elle