Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/159

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dant l’orage la troublait. Quelle réponse la reine des cieux faisait-elle à sa prière ? était-elle apaisée ou bien inexorable ? Chaque coup de tonnerre retentissait dans le cœur de la jeune mère, et lui donnait un effroi que la prière ne calmait plus.

Dans la pièce voisine tout était bien différent. Le charme était complet ; il avait réussi, et la magicienne triomphante achevait d’interroger les astres maintenant, avec une entière confiance, sur la destinée future de la jeune Marina. Elle ne put cependant long-temps trouver son étoile, car les nuages la lui dérobaient toujours… Mais pour son art infernal c’était aux convulsions de la nature qu’elle demandait des lumières sur le sort de ses favoris.

Au bout d’une heure passée sur la plate-forme de la plus haute des tours de Sandomir, au milieu des éclairs, des coups de la foudre, et mouillée par une abondante pluie d’orage, Koricka revint auprès du palatin, qui l’attendait