avec impatience. La figure de la magicienne était grave mais calme, et tout en elle annonçait que le résultat complet du charme était satisfaisant.
— Georges, seigneur et palatin de Sandomir, lui dit-elle en s’arrêtant auprès du berceau de la petite fille, écoutez l’arrêt de la destinée sur le sort de votre enfant… Elle est destinée à faire la gloire de sa famille.
Le palatin s’inclina.
— Elle est destinée à rendre tout un peuple heureux !…
Le palatin courba la tête encore plus bas devant la magicienne.
— Marina sera reine !…
Le palatin tomba à genoux le front contre terre.
— Oui, Marina sera souveraine, poursuivit la magicienne, souveraine d’un grand peuple ! La couronne ceindra son front avant qu’elle ait accompli vingt ans… Qu’elle soit donc éle-