Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/171

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ce que réclame une telle destinée ! Sois une femme grande et courageuse ; que ce front qui ceindra la couronne soit assez beau pour n’avoir pas à rougir de la porter… Que ta mère me seconde dans mon entreprise poursuivit-elle en se rapprochant de Wanda… qu’elle me seconde, et elle aura en moi une amie.

Wanda se recula par un mouvement involontaire.

— Ah ! ne me parlez pas !… Je ferai… j’obéirai… Mais laissez-moi… Que me voulez-vous ?

— Te sauver de toi-même, car une grande douleur t’attend, pauvre Wanda !… Tu crois avoir de la force, et tu n’es qu’une faible femme… Si je ne ménageais ta frêle nature, tu tomberais à mes pieds… Mais moi aussi j’ai pleuré, je sais ce que c’est que les larmes, et je sais que le cœur d’une femme souffre bien quand il souffre… et surtout quand une douleur est