Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/170

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frayées et Marina voulut fuir en entrainant sa mère.

— Demeurez, enfant, dit la femme en arrêtant Marina par la main, demeurez… Il y a entre vous et moi des liens puissans que vous ne pouvez rompre, voyez-vous… Il existe des rapports mystérieux qui ne peuvent que se fructifier, loin de s’affaiblir. Demeurez, Wanda, et écoutez-moi toutes deux.

— Marina, tu dois être reine un jour… Ecoute-moi, et sois attentive…

La jeune fille regarda sa mère, qui baissa les yeux en silence, car son cœur en se serrant lui avait nommé Koricka… Celle-ci sourit, mais sans une expression menaçante. Il y avait, au contraire, des larmes dans la physionomie de la magicienne.

— Marina, reprit-elle après le premier silence qui avait suivi ses premières paroles, Marina, tu dois être reine d’un grand royaume, tu dois gouverner un grand peuple. Sois donc