Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/175

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Koricka se releva, et, se plaçant près d’elle, elle lui fit entendre de ces paroles consolantes qui arrêtent les larmes quelquefois et calment les douleurs. Marina, qui adorait sa mère, grimpant sur ses genoux, baisait doucement ses yeux à demi fermés, d’où s’échappaient toujours des larmes, brûlantes.

— Ne pleure pas, mère, lui disait l’enfant, ne pleure pas ; tu sais que mon père n’aimes que tu pleures ! Ne pleure pas, je t’en prie !… mère ! ne pleure pas !

Wanda sourit à travers ses larmes, à ces paroles d’amour de sa fille bien aimée. Elle baisa longuement ses beaux cheveux, ses yeux si beaux, ses joues rosées, cette ravissante figure dont le charme était au-dessus de toute description. Ah ! quelle est la douleur qui ne cède pas à une telle caresse !…. Quelle est l’affliction qui ne répond pas à cet appel ?… Wanda était mère, si elle avait été amante !… Elle prit sa fille dans ses bras, et pro-