Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/200

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des ennemis à la Russie et à lui envoyer des troubles. La vie ou la mort de cet homme, quel qu’il fut, devait résoudre ces questions : elle était donc d’une haute importance pour tous ; et cependant cet homme n’avait pas parlé, mais une circonstance singulière avait parlé pour lui.

Dans l’ardeur de la fièvre, dans l’abattement le plus complet, il s’était toujours opposé à ce qu’on lui prit un objet qu’il portait sur sa poitrine ; enfin dans un évanouissement complet il n’eut pas la force d’empêcher qu’on ne découvrît ce qu’il cachait avec tant de soin. C’était une croix de diamans et de rubis du plus grand prix, et telle enfin que pouvait l’avoir un souverain. Lorsqu’il revint à lui, Grégoire parut fort troublé de ne pas retrouver ce joyau ; il ne voulut répondre à aucune question, parut accablé, et retomba dans son état d’affaissement ; et c’est ainsi qu’il en vint au point de faire croire que ce jour était le dernier pour lui.