Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/201

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La famille entière était réunie dans une grande galerie du palais du prince Adam Wiemowiecki : Marina, abattue sous des inquiétudes qui ne faisaient que s’accroître, était assise à l’écart pour cacher l’état où elle était… le silence le plus profond régnait dans cette pièce vaste et sombre dont le soleil couchant n’éclairait qu’en partie les murailles. Le jésuite qui avait confessé l’étranger entra dans ce moment dans la galerie… Sa taille haute et majestueuse était enveloppée du manteau noir de son ordre, et sa tête pâle sortait de ce vêtement sombre, et paraissait encore plus pâle d’une vive émotion qui l’agitait.

— Monseigneur, dit-il au prince Wiemowiecki, ce que j’ai à vous confier est si important que je ne puis parler que devant vous et les personnes les plus intimes de votre famille.

Tout ce qui ne faisait pas partie de la famille se retira aussitôt ; le jésuite poursuivit avec une grande agitation.