Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/203

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abime de maux !… à ce comble de misère !…

Marina pleurait !

— Mais est-il donc sans espoir ? demanda-t-elle avec angoisse.

— Je l’ai laissé extrêmement mal, dit le moine… Épuisé par l’effort qu’il lui avait fallu tenter pour me parler, le médecin a recommandé le plus profond repos ; mais il y a bien peu d’espérance !…

Le palatin de Sandomir était atterré.

— Que vous a-t-il dit ? demanda-t-il enfin au moine.

— Peu de chose, mais ce parchemin dira tout.

Il présenta alors aux deux princes un rouleau de parchemin sur lequel était écrit ce qu’on va lire.

« Le cadavre qui est sous vos yeux, soit que vous l’ayez trouvé percé de coups sur un chemin… ou bien étendu couvert de haillons, décharné, mourant de faim, de misère ou de froid sous le porche d’une église… ce cadavre