Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/204

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est celui de votre souverain légitime, de votre czar… de Démétrius Ivanowitz, czar de Moscovie ! Au moment de paraître devant Dieu, je l’adjure et je proteste que je suis le seul, le seul et légitime héritier et successeur au trône de Moscovie, de mon père le czar Ivan IV. Boris Godonoff fut mon meurtrier. Il voulait la couronne, et n’y pouvait porter qu’une main sacrilège teinte du sang de ses légitimes possesseurs et du sang de la famille entière. Ma mère et moi fûmes relégués à Ouglitch. Les assassins de Boris vinrent m’y chercher… Ma gouvernante, vendue au meurtrier, me livra à lui… et le poignard me fit sentir le froid de l’acier. Je devais mourir ! mais la Providence n’avait pas encore marqué le jour qui devait m’appeler dans le sein de Dieu. Elle me sauva. Un Allemand nommé Simon[1],

  1. Singulière coïncidence ! un homme de ce nom, rebut et horreur de la nature humaine, monstre infâme, tortura l’enfance du malheureux Louis XVII, et un homme nommé Simon sauve le fils des czars.