Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/205

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sachant l’heure de l’assassinat, revêtit de mes habits un enfant qui me ressemblait, et l’infortuné fut frappé à ma place. Il était presque nuit, les assassins y furent trompés. Simon m’avait caché, et le lendemain le brave homme me conduisit en Pologne au péril de sa vie. Bientôt après je le perdis… j’étais encore enfant ; mais l’horreur de ma position m’était révélée par l’intensité du danger comme à un âge plus avancé. Je demeurai donc abandonné, proscrit, misérable, mais sans avoir oublié un instant que ma place était sur le trône… Maintenant elle n’est plus que dans une tombe !…

« PRIEZ POUR MON ÂME. »

— Cet homme est-il mort ? s’écria le palatin de Sandomir.

— Oh ! mon Dieu, mon Dieu, répétait Marina en joignant les mains… n’est-il donc plus d’espérance !

Le palatin de Sandomir s’avança vers sa fille,