Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/209

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l’âme est élevée lorsqu’elle entend une bouche aimée prononcer de nobles paroles. Elle aimait Démétrius avec un enthousiasme qui doublait l’amour dans une âme comme la sienne ; elle aimait cet être dont la nature était presque sauvage ; car cet homme, dont l’esprit était à demi cultivé, présentait, en raison de la classe inférieure qu’il avait fréquentée et de celle qui avait formé sa société habituelle quelques années auparavant, des contrastes bizarres, pleins de charme et d’intérêt.

Bientôt Marina fut aimée comme elle aimait. Démétrius ne put voir sans y répondre par toute la sienne une tendresse aussi dévouée que celle de cette jeune fille si remarquable elle-même par ses fortes pensées. Elle comprenait tous ses plans de vengeance contre l’usurpateur ; elle comprenait si bien que Gregory donnât son sang pour reprendre sa couronne sur la tête d’un homme qui ne la rendrait pas sans sa vie peut-être !… Marina donnait des conseils en-