Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/238

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taverne, luttant contre l’orage, qui redoublait de violence.

— Gloire à Dieu !… salut à Kosma, dit une voix à ses côtés… Et le Russe vit auprès de lui l’homme au manteau qu’il avait remarqué dans la taverne.

— Que me voulez-vous ? et comment savez-vous mon nom ? demanda-t-il à cet homme.

— J’ai vu Kosma Misni devant les ennemis de la Russie. Je l’ai vu à Nijniy secourir de son argent ses compatriotes malheureux. J’ai vu Kosma défendre les intérêts de tous contre les siens devant les anciens de la ville : est-ce donc là le même homme que je viens de voir fraterniser avec nos tyrans ?…

Le manteau de l’inconnu s’entr’ouvrit, et, à la lueur d’une lampe qui brûlait devant une image de Saint-Nicolas, le Russe aperçut des insignes devant lesquels il se découvrit… L’inconnu mit un doigt sur sa bouche pour indiquer qu’il ne voulait pas être connu.