Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/239

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— Silence !… Es-tu toujours un véritable enfant de la Moscovie ?…

Kosma leva les mains et les yeux vers le ciel.

— Dieu est mon témoin ! s’écria-t-il.

— Je ne te demande pas de serment, mais d’agir.

— Contre qui ?

En ce moment une troupe de jeunes gens, montés sur des chevaux de l’Ukraine, qu’ils avaient lancés au grand galop de chasse, passa près d’eux en criant, chantant et faisant la voltige sur leurs chevaux, quelques-uns avec leurs sabres nus à la main. Il était évident qu’ils sortaient d’une orgie… En passant près de Kosma, l’un d’eux, remarquant cette morne figure, le prit pour but de son adresse et enleva son bonnet avec la pointe de son sabre, puis, le lançant en l’air, il le jeta dans le champ voisin, et s’éloigna en riant aux éclats, ainsi que ses camarades, de son adresse, dont ils