Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/251

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elle avait une douleur vive au cœur !… ce cœur fier et ambitieux sans doute, mais qui aussi était tout amour !… Veuve à vingt ans, et de l’homme qu’elle adorait, veuve de Démétrius !… ah ! que de douleurs se réfugiaient sous ce voile noir !… Malheureuse par le cœur, malheureuse par l’ambition, malheureuse par tout ce qui rend une femme vulnérable, Marina était appelée à souffrir de toutes les souffrances ; souvent elle ne pouvait retenir un cri d’agonie en songeant que cette couronne perdue avait été souillée par le meurtre et enterrée dans une tombe.

Oh ! Démétrius ! s’écriait-elle souvent en se tordant les mains !…

Et l’infortunée pleurait de ces larmes amères qui brûlent les yeux et font mourir quand elles retombent sur le cœur.

Un soir, après une journée fatigante, bien pénible, pendant laquelle Marina s’était trouvée mal plusieurs fois dans sa litière, on ve-