Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/254

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rut devant ce qu’elle souffrait. Comment Démétrius avait-il encore une fois échappé à ses bourreaux ?… Le cœur de Marina ne pouvait s’ouvrir pour accueillir un tel bonheur. Son front redevint morne et pâle… et ses yeux éteints par les larmes ne retrouvèrent plus leur premier feu pour saluer leur Seigneur et lui raconter l’amour de son âme, et ses douleurs et ses joies.

Quant au palatin, il n’approfondit même pas cette nouvelle. Toujours disposé à l’artifice et à l’intrique, pauvre qu’il fût le beau-père d’un czar, que lui importait que celui-ci fût véritable ou feint ! Encore une fois, il voulait que sa fille régnât, n’importe comment… Il suivit donc avec un sentiment heureux le chemin de Moscou que leur fit reprendre Stadniky, et le questionna pendant la route sur cet incroyable événement.

Les renseignemens qu’il reçut de Stadniky furent cependant assez probables pour lui donner l’espérance de revoir son gendre.