Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/267

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Cette ambition, cette soif de régner étaient devenues chez cette femme étonnante une rage effrénée qui changeait son caractère. Cet Israélite, le rebut de la nature… eh bien ! il lui était précieux, elle craignait sa mort… elle le proclamait czar de Moscovie ! car par lui elle était czarine !… Elle voulait qu’il eût un trône, puisqu’elle elle y montait avec lui !…

Des Tartares se rallièrent à elle ; ce fut là qu’elle échoua à cause de l’homme dont elle devait surveiller la lâcheté… Le kan de Kusitnoff ayant été insulté par cet être abject et stupide, Jankeli résolut de le perdre, ce qu’il voulut faire sans en parler à Marina… Il engage Ourmanoff dans une chasse… entraîne le Tartare dans une partie déserte de la forêt… Là, sous le prétexte d’un entretien important, il le fait descendre de cheval, et, dans le moment où il croit écouter un ami, le brave et vaillant chef tombe percé de deux coups de poignard aux pieds d’un lâche assassin…