Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/268

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Le meurtre commis, Jankeli creuse une fosse, y place le cadavre de sa victime, puis il revient à Kalouga annoncer aux siens qu’Ourmanoff ayant attenté à sa vie, il s’était défendu, mais que, redoutant sa colère, Ourmanoff avait fui vers Moscou.

Marina connaissait le lâche !… elle le devina, elle vit le crime dans la pâleur de son front, dans le tremblement de son corps… Elle recula devant ce monstre hideux et qui, couvert de sang, n’était plus qu’une bête féroce à étouffer… Elle détourna ses yeux avec horreur du misérable qu’elle ne pouvait plus voir ! Mais un autre regard avait plongé dans l’âme du meurtrier, c’était celui de l’ami de la victime, du prince Ouransoff. Il attendit que l’imposteur fût ivre, ce qui lui arrivait chaque jour ; et un soir, à souper, à sa propre table, Jankeli reçut d’Ouransoff trois coups de poignard qui l’étendirent mort à l’instant. Ouransoff fit une horrible hécatombe de tout ce qui