Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/270

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voir, elle attendit le trépas avec plus de calme. Elle était étendue sur la paille humide de sa prison ; elle y priait Dieu en silence, lorsqu’elle entendit marcher prés de son cachot. Vient-on déjà la chercher ? est-il jour ? non, la nuit est même obscure dans cette fosse humide où jamais le soleil ne pénétra… Cependant on vient à son cachot, on l’ouvre… un homme y entre… Il se met à genoux devant Marina !… Ô joie !… ô ravissement ! cet homme, c’est un ami d’enfance… c’est Zarousky… son ami depuis l’âge de cinq ans !… Il mouille ses mains de larmes, il la prie de se soulever, de marcher, car elle est libre !… libre !… Il a gagné les geôliers… elle est libre enfin !…

— Libre ! mon Dieu !… libre ! s’écrie-t-elle. Oh ! je suis trop heureuse !… libre !… Zarousky, vous êtes un ange et non un homme, laissez-moi vous bénir et remercier Dieu !… Et, se précipitant à genoux, elle remercia Dieu en effet, mais en lui demandant de lui