Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/271

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rendre des forces pour aller à la vengeance !

Cette idée fut la première.

C’était au moment où les bourreaux allaient s’emparer d’elle qu’elle venait de recevoir la vie ; comme cette transition était une joie ravissante et pure !… Elle le disait dans des paroles délirantes qui n’avaient aucun sens. Elle pleura, et ses larmes rafraîchirent ses yeux brûlés par les pleurs du désespoir…

— Je suis prête à vous suivre, dit-elle à Zarousky ; où me conduisez-vous ?

— Où vous le commanderez. Je suis maintenant chef de Cosaques et d’une troupe dévouée. Sous leur garde vous n’avez rien à craindre !… je vais vous conduire chez votre père… dans votre patrie… où vous voudrez.

En l’écoutant Marina devint sombre… elle retira sa main de celle de Zarousky. — Je n’ai plus de patrie, dit-elle en secouant lentement la tête… non, plus de patrie, excepté cepen-