Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/273

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neiges éternelles, ses montagnes solitaires, ses plaines, ses steppes, voilà son empire en effet. C’est de là que partira la vengeance ! elle en sortira terrible, car celle qui la lancera en aura été bien affamée ! Mais le désert et son immensité plaisent à Marina ! Vivre et mourir dans ce monde inconnu aux humains, ce monde où pour la première fois elle va porter les pas d’êtres humains ; s’enfoncer dans la solitude pour y être reine !… reine sans concurrence !… et régner sur ces hommes braves et fidèles !… Marina palpite à cette pensée… elle peut à peine se conduire. Zarousky la soutient… Zarousky, son ami, celui qu’elle aima avant d’aimer Démétrius, qu’elle aima comme un frère, et que maintenant elle aime comme on aime son seul soutien, son unique appui, comme celui qui l’a tirée de l’antre de la mort… Ils marchaient en silence pour joindre les chevaux… Zarousky tremblait aussi… il soutenait Marina et l’encourageait, il osait à peine croire