Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/277

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dans un hiver terrible et près de son mari mourant !… Pour elle l’agonie de l’âme commençait avant celle du corps !…

Un jour, qu’ils cheminaient lentement, ils croient entendre des pas de chevaux ; dans ce moment ils étaient enveloppés par un nuage formé par la neige épaisse qui tombait à flocons. Tout-à-coup le vent déchire ce rideau glacé, et presque devant eux les proscrits voient des hommes à cheval qui bientôt les entourent.

— Ce sont les Russes, dit Marina !…

— Oui, dit Zarousky… Et il tombe sans force sur la neige !…

— Relève-moi, dit-il à Marina, je ne veux pas qu’ils me voient abattu !… et toi, place-toi derrière moi avec notre enfant !…

Les soldats russes arrivèrent… le chef leva le sabre sur Zarousky… le malheureux était désarmé, car son sabre ne pouvait être tenu par sa main engourdie de froid… En recevant le