Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/278

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coup du Russe, il tomba sur ses genoux en disant :

— Jamais je n’ai frappé un ennemi désarmé, et, regardant Marina, il expira.

Marina demeura immobile… elle voulut parler, elle ne put articuler même une plainte…

Tout-à-coup un cri faible et doux fit tressaillir ce cœur dont nulle émotion extérieure n’avait révélé l’angoisse. Marina répond à ce cri par celui d’une âme brisée. C’est son fils qui l’appelle de sa douce voix… Pauvre enfant ! pauvre ange sitôt rappelé au ciel !

Le chef parla quelque temps à voix basse avec ses hommes… c’était le sort de Marina qu’ils agitaient.

— Qu’elle meure ! disaient les uns.

— La récompense sera grande si nous la menons à Moscou, répliqua un autre.

— Elle n’y arrivera jamais, dit un troisième en voyant Marina qui s’affaissait sur la neige rougie du sang de Zarousky,