Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/286

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larmes coulent de mes yeux et viennent doucement rouler sur mes joues !… Ces larmes sont précieuses, n’est-ce pas, devant Dieu ?… car elles sont l’expression d’un bonheur comme jamais je ne croyais que l’homme pût en ressentir… Pleurer ainsi !… mais n’est-ce pas la félicité des anges ! Dis-moi si je suis insensée de comprendre la vie comme hier encore je la voulais faire accepter à cet être qui ne voit que du malheur dans l’existence ?… Je vois mes jours resplendissans d’une joie de l’âme tellement lumineuse que je crois pouvoir défier la souffrance !… Oh ! oui, je suis heureuse !… bien heureuse !… Et toi, mon ami, éprouves-tu aussi ce bonheur qui fait ainsi pleurer de joie ?

La voix qui proférait des paroles était celle d’une jeune femme qui marchait lentement, appuyée sur le bras d’un jeune homme, dans les allées d’un beau parc solitaire, dont les points de vue les forçaient à chaque