Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/287

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pas de s’arrêter pour contempler une scène belle et riche dans ses mouvemens, et pittoresque au point de ne regretter, en admirant des tableaux aussi variés, ni la Suisse ni les Pyrénées… Le terrain avait été arrangé de manière à profiter des accidens naturels, et ceux que formaient les détours d’une petite rivière qui rencontrait dans sa course plusieurs rochers encore nus qu’on y avait laissés avaient été tellement heureux, qu’on se croyait dans une province éloignée de Paris, au milieu des Vosges, dans la belle Auvergne, ou bien encore dans les environs de Tarbes ou de Pau !… Et cependant on n’était qu’à huit lieues de Paris ; mais la solitude animée de ces beaux lieux… mais le silence de la campagne n’est troublé que par ces bruits des champs dont le son, loin d’interrompre votre rêverie, contribuerait, au contraire, à la redoubler et à la rendre si douce, qu’on ne retrouve jamais à la ville ces impressions profondes qu’on a ressenties devant