Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/318

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sile de la paix et de l’union, devint un enfer… M. de Noirville le père, Evariste de Noirville, frère de Mathilde, furent soumis d’abord au malheur de cette nouvelle admission que la bonté de Mathilde leur avait imposée. Le comte de Noirville voulut lui faire une grosse pension et lui donner par là le moyen de vivre chez elle ; mais Mathilde crut que ce serait manquer à la religion du serment, et elle la garda près d’elle. La comtesse de Noirville, loin d’être reconnaissante de cette bonté, devint l’ennemie de sa bienfaitrice. Elle eut une occupation continuelle, ce fut de faire la critique de toutes ses actions, et non seulement des siennes, mais de ses amies les plus intimes ; les femmes de sa connaissance qui venaient dans son salon étaient soumises à sa censure ; elle critiquait leur conduite, leurs mœurs, leur langage, leur tournure !… Si elles étaient jeunes et jolies, elle les attaquait dans leurs mœurs ; si elles étaient vieilles, elle allait fouiller dans le passé