Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/322

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Un homme comme M. de Pusieux et une femme comme madame de Noirville devaient s’unir dès qu’ils se rencontreraient : aussi le firent-ils ; et Mathilde fut le but de leurs méchancetés. Mathilde, toute franche, toute naturelle, n’écoutant, ne voyant que son amant, fut bien des jours, des mois même avant de s’apercevoir de ce qui se passait autour d’elle. Madame de Noirville voulait amener son beau-père et son beau-frère à se séparer de Mathilde et à la mettre elle à la tête de leur maison. C’était une intrigue dont M. de Pusieux lui avait donné le plan ; et qu’elle suivait admirablement bien.

— Que puis-je à tout cela ? dit Mathilde à Alphonse le jour où elle s’aperçut enfin que sa paix était menacée… Que puis-je à une attaque aussi soudaine ?

— Soudaine ! reprit Alphonse en souriant ; soudaine ! Pauvre amie ! comme vous êtes bonne et confiante ! Lorsque j’arrivai à Paris, il y a