Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/323

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deux ans, votre cousin venait de mourir : eh bien ! je vis dès cette époque les menées sourdes et pernicieuses de M. de Pusieux et de votre cousine !

— Alphonse, dit Mathilde avec le ton du reproche, et vous ne m’avez pas avertie !…

— Mathilde, vous ne réfléchissez pas à ma position ; était-ce à moi à vous dire : « Votre cousine vous trahit ! »

Mathilde serra la main d’Alphonse.

— Pardon ! mon ami, pardon !… je sais bien que vous avez une âme noble et généreuse !… comment vous ai-je fait cette question ?… Mais que faire ? allez-vous me laisser aussi sans conseils par suite de cette même délicatesse ?

— Non, sans doute ; car à présent le cas est différent. Vous êtes avertie maintenant, ce n’est donc plus une dénonciation. Vous allez être attaquée encore plus vivement ; Mathilde, je vous le dis avec tristesse, car je le vois dans les entretiens secrets de madame de Noirville et de