Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/326

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timent, non pas de dévotion, mais religieux, elle m’a toujours donné une bonne opinion d’elle en me montrant des principes de piété qui me semblaient si rares dans une femme française, et, pour dire la vérité, que j’aurais désiré vous voir, Mathilde, car je voudrais vous voir parfaite.

— Je ne suis pas hypocrite, dit Mathilde ; je ne dis que ce que je sens ; je ne voile jamais ma pensée. J’aime ma religion, j’en remplis les devoirs ; mais je ne sais pas mentir en allant tous les jours à la messe. Je ferais un acte d’hypocrisie, et j’en suis incapable. Je vous ai montré mon âme telle qu’elle est ; je vous ai révélé cette âme, mon ami, avec ses défauts, ses qualités, et vous l’avez connue pour ce qu’elle était. Ma cousine se farde à vos yeux… elle a été fausse ; mais je vous connais, et je crois que cette route n’est pas la bonne pour parvenir à votre cœur.

Alphonse la regarda avec une expression qui