Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/332

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roles blessantes et à la portée de cette fille, furent débités avec une telle volubilité, que je pensai éclater de rire au milieu de mon étonnement. Mais avec cela ma surprise était bien grande ; comment, en effet, trouver des mots pour peindre mon étonnement ? madame de Noirville, cette femme si douce, si tendre, cette femme était aussi méchante avec une inférieure !… J’étais tellement stupéfait, que je ne pus bouger de ma place, et que j’écoutai le reste de la scène. Madame de Noirville fit pleurer la pauvre femme de chambre, qui finit par lui demander son compte, en lui disant que jamais elle n’avait eu une plus méchante maîtresse avec un air si doux.

Je revins lentement au château ; comme je suivais la grande allée qui conduit à la serre, j’entendis derrière moi une démarche légère ; c’était votre cousine qui revenait de la salle de bains. Il y avait à peine une demi-heure que cette scène venait d’avoir lieu, eh bien !