Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/337

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— Oh ! que je meure avant que ce regard ne se lève plus sur moi avec cette pure volupté ! Alphonse, regarde-moi toujours ainsi, disait-elle à son ami.

Et leurs regards se confondaient l’un dans l’autre, et leur rendaient mutuellement bonheur pour bonheur… ils jouissaient de leur effusion plus que dans les premiers jours de leur amour. Jamais il ne fut deux cœurs plus unis.

C’est ainsi que s’écoulèrent bien des mois et enfin des années !…

Le lendemain de ce jour où ils étaient ensemble dans le parc, Mathilde alla encore se promener avec Alphonse. Sa cousine fit quelques remarques aigres et piquantes sur les promenades nocturnes et leurs dangers… Mathilde, toujours livrée au sentiment exclusif qui l’absorbait, l’entendit à peine, et, dans cette attaque de madame de Noirville, ne vit en ce moment qu’une preuve d’amour de plus à donner à Alphonse, et elle le fit.