Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/338

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Lorsqu’ils furent sous les grands platanes, loin de tous les regards, Alphonse s’agenouilla devant Mathilde et lui dit :

— Mathilde, tu m’as demandé plusieurs fois de fuir la France, d’aller dans le Nouveau-Monde chercher une retraite ignorée de tous, si ce n’est de Dieu, pour être seuls avec notre amour et la nature… veux-tu venir ? quittons l’Europe, allons demander un asile à ces forêts vierges, à cette nature sublime qui doublera notre existence en renouvelant notre être… viens, je te donne ma vie !… je me donne à toi, entièrement à toi !…

Mathilde le regarda avec une ineffable tendresse :

— Tu te donnes à moi, Alphonse ! sans regret, sans peine !… tu quitterais l’Europe et tu viendrais avec moi dans une contrée lointaine comme celle du Nouveau-Monde !…

— Oui… sans regret et même avec bonheur !