Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/340

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— Enfant ! lui dit Alphonse… quelle âme et quel cœur !… quels trésors de tendresse !… Adieu donc, le jour va paraître !… Adieu… à bientôt !…

— À bientôt ! dit Mathilde…

Lorsqu’il fut sorti, Mathilde parut réfléchir un moment, puis elle s’écria :

— Non, ce serait l’affliger lui… Puis, réfléchissant de nouveau, elle ajouta : Mais ce que je lui dirai le consolera…

Elle se mit à son bureau et écrivit ; sa lettre était courte !… quand elle l’eut cachetée, elle s’agenouilla, pria… puis, s’approchant d’un tiroir secret, elle y prit une petite fiole contenant une liqueur d’un brun noirâtre… Alors elle tressaillit encore !… Mais, revenant à elle, elle versa tout le breuvage que contenait la fiole dans une tasse, et l’avala rapidement ; puis elle se coucha en face du portrait d’Alphonse, et s’endormit comme un enfant, avec la même paix et le même calme sur les traits.