Page:Abrantès - L’Exilé, Une rose au désert, tome 2.djvu/94

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— Ne l’attendons pas, dit Zingha allant vers la colline ; quant à vous, faites tout ce que vous me verrez faire…

Et, prenant son élan, elle marche avec rapidité vers la bête féroce, qui, furieuse mais affaiblie par la perte de son sang, ne put plus donner que des marques impuissantes de sa rage. Cependant elle est encore à redouter ; Zingha le sait ; elle dispose sa zagaie et la lance d’une main sûre dans le flanc du tigre. Cassangé et Cuma ont également lancé leur arme, et la bête cruelle reçoit quinze blessures par où s’échappent son sang et sa vie… Cassangé tire son sabre pour l’achever ; mais Zingha l’a prévenu, et d’un coup de revers elle a abattu les deux pattes du tigre, la bête tombe aux pieds de ses maîtres, et sa tête est bientôt séparée de son corps.

J’enverrai sa peau à Don Pedro, dit la princesse à Cassangé ; c’est toi qui la lui porteras ; tu lui feras remarquer la blessure faite par