Page:Achard - Envers et contre tous, Lévy frères, 1874.djvu/320

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— C’est une opinion personnelle, répondit Carquefou ; elle n’engage que moi.

Armand-Louis suivait toujours des yeux la petite bande que menait Jean de Werth.

— À l’assurance de sa marche, à la direction qu’il suit, je ne peux pas douter qu’il ne sache où il va, reprit M. de la Guerche.

— Et vous ne vous trompez pas. Avant ce soir, il sera au quartier général de Wallenstein, à Lutzen.

Renaud, qui n’avait pas perdu un mot de ce court dialogue, s’approcha de M. de la Guerche.

— Eh ! mon capitaine, tu questionnes M. de Brahé en homme qui a quelque projet en tête, dit-il.

Armand-Louis toucha légèrement du doigt la garde de son épée.

— Il manque quelque chose à ce pommeau, dit-il.

— Une dragonne, peut-être ?

— Tu l’as dit.

— Et tu prétends la chercher où elle est !

Armand-Louis fit un signe de tête affirmatif.

— C’est une folie, mais j’en suis, reprit Renaud.

— À présent, plus un mot, poursuivit M. de la Guerche ; quatre yeux nous observent, quatre beaux yeux qui lisent dans nos âmes. Magnus et Carquefou seront du voyage.

— Eh ! tu sais bien que l’un ne va pas sans l’autre !