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HUMOUR ET HUMORISTES

« Que diable ! je sais bien ce que je vaux. J’aurais pu, moi aussi, conter des histoires drôles, assaisonnées d’esprit, de fantaisie, critiques amusantes et amusées des petits mondes qui composent Paris. J’aurais pu, moi aussi, me glorifier d’une Passade ou d’une Maîtresse d’Esthètes, si je l’avais souhaité. Je n’ai voulu peindre que la réalité, humbles existences de petits bourgeois, existences tourmentées de coulissiers, de banquiers, efforts douloureux et vains de jeunes gens qui débutent dans la vie et chassent à l’argent, des histoires très simples, en somme. Une femme intelligente et jolie, désireuse d’une vie calme et sûre, qui aime bien son mari et n’hésite que brièvement à commettre quelques actes charnels, pour lui gagner la fortune qu’il perdait à la Bourse : voilà Qui perd gagne. Un bon garçon, pauvre, faible, plein d’illusions, et marié à une gentille fille, qui cherche une position stable, et de professions bizarres en bizarres professions finit par diriger une usine à la campagne : voilà Années d’aventures. Sont-ce là des sujets humoristiques ? Mais non, ce sont des événe-