Page:Acker - Le Beau jardin, 1912.djvu/176

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

III

Il est, dans Colmar, quelques mètres de terre où toute l’histoire de la ville est, non pas seulement contenue, mais comme offerte aux yeux, c’est le Musée, non pas en effet un musée pareil aux autres musées, où l’on a recueilli au hasard des tableaux, des meubles et des livres, mais un musée qui renferme toute la gloire religieuse de Colmar, toute sa gloire artistique, tout son passé de ville autonome.

Le Musée même est l’ancien couvent des religieuses dominicaines ; il comprend une église, un cloître et des bâtiments conventuels, dont l’origine remonte au treizième siècle, vaste quadrilatère que d’étroites fenêtres ogivales, alternant avec des contreforts, éclairent à l’extérieur et que dessinent,