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PENSÉES

belles imaginations et des hautes pensées. Parmi cette foule qui s’achemine silencieusement à la mort, combien auraient pu étonner le monde par la profondeur de leurs vues et les merveilles de leurs conceptions ! Une occasion leur a manqué, et les voilà dévolus à l’oubli.

La vie est comme la journée : elle a ses heures mortes.

Ce soir, du haut de ma tour, je regardais la lune qui se dégageait des dernières lueurs du jour. Le crépuscule venu, elle apparut sur un fond obscur. Elle ne se leva point ; elle était toute levée au milieu du ciel. Il en est ainsi de quelques-uns