Page:Adam - Mes premières armes littéraires et politiques.djvu/125

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me rappelle pas sans gratitude les leçons qu’elle me donnait, et ces leçons, elle les résumait par une simple formule : « Chaque fois que les usages de bonne éducation, disait-elle, ne peuvent s’expliquer par l’élégance, par l’échange de bons procédés, par plus de facilité dans le service à table, par exemple, ils ne sont jamais obligatoires, ni même défendables. »

Je l’intéressai, et elle obtint bien vite mes confidences. Elle approuva la direction que, d’accord avec mon père, je donnais à ma vie. Elle m’adopta, pour ainsi dire, voulut que je lui parle de mes projets de travaux, en causa, en discuta avec moi très maternellement.

Mme d’Agoult me conduisit un jour chez le sculpteur Adam-Salomon qui s’était nouvellement passionné pour la photographie et commençait un album des Amis de Daniel Stern, album qui contint plus tard : Jules Grévy, Littré, Carnot, Girardin, Renan, Nefftzer, Dupont-White, Edouard Grenier, Scherer, Alfred Mézières, Tribert, de Ronchaud, Guéroult, le prince Napoléon, Vacherot, Mme Coignet. Challemel-Lacour et Mlle Clémence Royer posèrent à leur retour d’exil, après l’amnistie ; les autres, comme Mme Ackermann, à mesure que Mme d’Agoult se liait avec eux. Tous les grands Italiens, tous les grands Hongrois et Allemands qui passèrent à Paris complétèrent l’album de Daniel Stern.

Adam-Salomon fit de moi une très belle