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MUSIQUES

tiques. Il échoua. On s’aperçut a temps de son manque de goût. Sa mère, qu’il adorait, comprit avec le tact des femmes et le pressentiment des mères l’obligation de l’orienter vers une autre carrière. Par sa famille, originaire de Suède et une des mieux en-cour de là-bas, par ses ancêtres dont plusieurs avaient été ambassadeurs en France, la Diplomatie lui était ouverte. Il s’y prépara. Les Sciences politiques, notamment l’histoire, séduisirent son imagination fertile en aperçus ingénieux. D’autre part, enthousiaste et très jeune de sentiments, n’ayant que fort peu connu la vie — l’amour pour les jeunes gens n’est-il pas injuste et adoré ? – il vivait de ses rêves, de ses rêves gracieux. Il les avait souvent remplacés, étant à l’âge ou l’on cherche, ou l’on cherche, l’esprit âprement tendu vers le monde pour distinguer entre les chemins. — Il avait parlé politique dès quinze ans, sans y rien comprendre, royaliste après avoir lu M. de Bauchesne,