Page:Adhémar - La philosophie des sciences et le problème religieux.djvu/37

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

telle seulement, elles peuvent être générales et rigoureuses ; mais, du même coup, elles cessent d’être, à proprement parler, vérifiables.

« 2o Comme recettes pratiques, elles ne sont pas vraies, mais efficaces ; elles concernent moins notre connaissance que notre action ; elles nous permettent de capter l’ordre de la nature plutôt qu’elles ne nous le découvrent. »

III. — « Les résultats de la science positive sont contingents (au point de vue de la connaissance) :

« 1o Parce qu’ils reposent sur des principes du sens commun, sans lesquels notamment les définitions fondamentales forment de purs cercles vicieux.

« 2o Parce qu’ils procèdent d’un morcelage discursif établi par nous dans la nature et que l’analyse néanmoins montre que chacun d’eux implique au fond toute la science. »

IV. — « La Science a une valeur :

« 1o Au point de vue de notre action pratique, soit industrielle soit discursive.

« 2o Au point de vue de la connaissance, en ce que chacun de ses résultats fournit un point de départ pour une recherche critique du réel.

« Mais la science n’est ni autonome dans son ensemble, ni nécessaire dans ses détails. »

Les doctrines de cette Philosophie nouvelle paraissent, au premier abord, bien hardies !

À la vérité, c’était une distinction assez subtile