Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/182

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de ne plus trouver ma femme à côté de moi. J’appelai : « Nanon ! Nanon ! » Point de réponse. J’allumai la chandelle, il n’y avait personne dans la maison ; je trouvai ça bien étrange.

Je me rendormis, et le matin, lorsque je me réveillai, ma femme était à mes côtés.

— Où donc es-tu allée cette nuit ? lui demandais-je.

— Moi, dit-elle en rougissant ; mais elle ne répondit pas.

Je n’insistai pas davantage ; mais la nuit suivante, je fis le guet :

À minuit, plus de femme ; mais dans la chambre une grosse chatte blanche faisant force ronrons tout autour du lit.

Un matin que ma femme faisait le ménage, une araignée lui tomba dans le cou. Elle se sauva dans un cabinet pour se déshabiller.

La curiosité me fit regarder par le trou de la serrure et je vis une chose bien surprenante : ma femme avait à la naissance du cou, près de l’épaule gauche, une marque rouge ayant vaguement la forme d’une patte de chat.