Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/183

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

J’avais entendu dire que les personnes qui couraient le garou portaient une marque sur le corps.

Or, l’absence de Nanon, la nuit, cette patte de chat sur le dos, ne me laissaient plus aucun doute : ma femme courait le garou !

Je n’en mangeai pas de la journée, et je restai plusieurs jours à errer dans les champs comme un fou.

Je m’enhardis cependant à lui demander ce que c’était que cette marque qu’elle avait dans le dos. Elle ne répondit rien et s’en alla ; ses yeux verts et brillants semblaient furieux.

La chatte de la Croix-des-Haies qui venait dans notre chambre la nuit, était trop grosse pour passer par le trou au chat, et j’avais bien soin, chaque soir, avant de me coucher, de fermer la porte au verrou ; alors, comment s’y prenait-elle pour pénétrer dans notre demeure ?

Une nuit, étant encore seul dans mon lit, j’allumai la chandelle et j’attendis la visite de l’animal.

Vers une heure du matin, j’entendis grat-