Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/218

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Après avoir réfléchi, il s’aperçut, à son grand désespoir, qu’il était à la veille du premier samedi de l’Avent.

Cette découverte le bouleversa, lui donna des cauchemars toute la nuit. Le lendemain il eut la fièvre et resta au lit à trembler de peur.

Que faire ? Reculer ? Oh ! non, le diable saurait bien le trouver. Il était plus prudent d’aller au rendez-vous que d’encourir la colère de Satan.

Il attendit jusqu’à la dernière minute, jusqu’au dernier moment ; mais enfin il s’y rendit. Le diable était là qui lui reprocha son peu d’empressement à le venir voir, et lui demanda s’il n’était pas content, s’il avait à se plaindre, s’il avait manqué d’argent, etc. Sur la réponse négative de Yaume, il ajouta d’un ton courroucé : « Alors, fallait venir plus tôt. » Et il administra sa correction habituelle au pauvre gars qui perdit bientôt connaissance et fut changé en levrette.

La métamorphose accomplie, l’animal s’en alla dans le jardin de José Martin pour re-