Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/27

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il existait, il n’y a pas plus de dix ans, au village du Châtellier, dans la commune de Messac, un homme qui avait le privilège de guérir les écrouelles.

Les guérissous d’écrouelles sont rares parce qu’il faut être le septième d’une famille de sept garçons consécutifs. S’il est né une fille entre l’un d’eux, le dernier n’est pas doué.

Le traitement se fait de la manière suivante :

Un pansement a lieu pendant douze jours à l’époque des quatre-temps. Si pour une raison quelconque l’on n’a pu s’y rendre l’un des jours prescrits, l’opération peut être remise au vendredi saint.

Elle doit être faite le matin, avant le lever du soleil, et il est indispensable que le médecin et le malade soient tous les deux à jeun. Ce dernier ne doit même ni manger ni boire avant midi.

L’homme doué fait un ou plusieurs signes de croix, et de son doigt majeur, préalablement trempé dans l’eau bénite et mouillé de sa salive, il décrit un cercle autour des plaies.