Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/28

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Il recommence l’opération autant de fois qu’il y a de clients.

Les charrettes qui amenaient les malades crédules de plus de dix lieues à la ronde encombraient le village.

Un ancien marin est venu s’établir comme menuisier à Vitré.

Il a au haut de la cuisse gauche, près de la fesse, une fleur de lis très bien marquée, assez grande, ayant une teinte bleuâtre. On assure que c’est un don que Dieu lui a fait pour pouvoir, ainsi que les rois de France, guérir les écrouelles.

Les scrofuleux de tout l’arrondissement vont le trouver et approchent de la fleur de lis la partie malade de leur corps.

Pour la circonstance le menuisier a fait faire un pantalon très large qu’il lui suffit de relever.

On lui fait des cadeaux en argent et en nature qui lui rapportent beaucoup plus que son métier de menuisier.