Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/312

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Le prêtre rentra chez lui désespérant de voir son ami revenir à la vie.

Le curé était très vieux, et une sonnette avait été installée de la chambre de ce dernier dans celle du vicaire, pour le cas où le vieillard se serait trouvé indisposé.

Vers trois heures du matin, le vicaire fut réveillé par la sonnette qui fit un carillon infernal. L’abbé s’habilla à la hâte et courut chez son curé qui se réveilla en entendant ouvrir sa porte.

— Vous êtes souffrant ? lui dit le vicaire.

— Pas du tout ; je suis même très bien.

— Mais vous m’avez sonné.

— Je vous asure que non.

Le lendemain matin, le jeune prêtre apprit que son ami était mort à deux heures dans la nuit.

Il y a environ vingt ans, nous dit la mère Delamarre, de Bruz, le fils Hervé, qui avait poussé pour être prêtre, mourut jeune de la maladie de poitrine, à la ferme des Loges, dans notre commune.