Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/321

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les soldats du général Hoche qui sillonnaient le pays !

Ses vêtements sacerdotaux étaient cachés dans un cellier, sous une cuve tournée en adent, c’est-à-dire sens dessus dessous, à la ferme de la Barre. Des fagots, de la paille, des instruments aratoires ne permettaient pas d’approcher facilement de cette cuve.

Ce fut là, dans ce cellier, pendant une grande partie de la Révolution, que l’abbé dit la messe, maria la jeunesse et baptisa les enfants.

Hélas ! malgré sa prévoyance et ses ruses, il fut dénoncé et le dimanche de la Pentecôte, pendant qu’il disait la sainte messe, dans le bois de Chancor, il reçut une balle en pleine poitrine au moment de l’élévation.

La maison de Pierrefitte, aujourd’hui abattue et où se trouvait l’humble chambre du défunt prêtre, était habitée au commencement du siècle, par un sieur Porcher.

Le fils de ce dernier, qui m’a raconté ce qui précède, a ajouté que pendant bien longtemps son père ne put pénétrer le soir, après le cou-