Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lier des Biques, dans la commune de Chartres.

Tous deux eurent la même vision, et c’est à moi-même qu’ils l’ont racontée.

À l’époque de la Révolution, un prêtre non assermenté vint habiter la chambre d’une maison de paysan située au village de Pierrefitte, dans la paroisse de Bruz.

Il rayonnait dans tous les environs, pour porter les secours de la religion aux malades qui réclamaient ses prières à leur dernière heure.

Lorsqu’il se voyait espionné ou suivi, un charretier lui passait bien vite son fouet et sa blouse et, à partir de ce moment, c’était le prêtre qui conduisait l’attelage. D’autres fois, il entrait précipitamment dans un champ, se salissait les mains avec de la terre et se mettait lui-même à conduire la charrue, pendant que le laboureur aiguillonnait les bœufs, à la place d’un enfant qui allait se reposer dans un fossé.

Que de fois il évita ainsi d’être arrêté par